La Province Sud a donc fini par faire voter sa mesure visant à déclasser les requins tigre et bouledogue des espèces protégées par le code de l’environnement.
Véritable pied de nez aux milieux scientifiques, associatifs et coutumiers, cette décision s’appuie sur deux grands arguments honteusement faux.
Ces espèces ne seraient pas classées internationalement sur la liste des espèces menacées. La Province Sud semble jouer sur les mots, ces deux espèces figurent bien sur la « liste rouge » UICN. Le requin bouledogue est classé « vulnérable » catégorie faisant partie des espèces menacées , le requin tigre est quant à lui « quasi-menacé ».
Ces espèces représenteraient une menace pour les tortues, requins nourrices, dugongs, etc. La encore la Province Sud induit volontairement les calédoniens en erreur avec des propos sans fondement et parfaitement aberrants. Cet argument revient à dire que sans intervention humaine, la nature n’arriverait pas à s’autoréguler par elle-même.
Nous profitons de l’occasion pour rappeler à la Province Sud les principales menaces qui pèsent aujourd’hui sur les dugongs selon le Plan d’Action Dugong du Conservatoire d’Espaces Naturels de Nouvelle-Calédonie.
Collision (bateau), capture accidentelle, braconnage, dégradation de l’habitat.
Si la Province Sud tenait réellement à la protection des populations de dugongs de Nouvelle-Calédonie, elle agirait principalement sur ces causes, qui pour l’heure restent non traitées.
Si cette bataille semble perdue pour les scientifiques et les associations, nous ne baissons pas pour autant les bras. Nous attendons maintenant la réglementation afférente à ces autorisations de pêche en espérant que la province Sud communique rapidement à ce sujet.
Sea Shepherd Nouvelle-Calédonie sera prochainement sur l’eau pour documenter ces nouvelles activités de pêche et mettre en avant les perturbations inévitables qu’elles représentent. Nous envisageons également de défendre l’intérêt des requins devant la justice !
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